Historien de Dieu (L') - Luc et les Actes des Apôtres

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L’auteur montre très bien que Luc fait œuvre d’historien (selon les critères de l’antiquité), tout en exprimant des pensées théologiques. Luc raconte des interventions de Dieu dans l’histoire. Ensuite, l’auteur explique brillamment les thèmes essentiels de Luc et des Actes : la Résurrection est la clef de lecture de l’histoire ; le christianisme repose sur le binôme : « Evangile et apôtre » ; Dieu, universel, offre le salut à tous les peuples ; l’Esprit Saint, répandu sur les croyants, fait d’eux des témoins ; l’Eglise est évangélisatrice par définition ; la Loi est repoussée comme moyen de justification, mais acceptée comme montrant ce qu’est une vie agréable à Dieu. Luc évite de parler de la mort de Paul, surtout parce qu’il veut donner une conclusion ouverte, en incitant les lecteurs à poursuivre la tâche d’évangéliser le monde entier. Après avoir admis certaines remarques de théologiens critiques, qui croient voir des divergences théologiques entre Luc et Paul, l’auteur montre qu’ils sont d’accord sur le fond ; que les différences sont dans les formula-tions, et qu’elles sont dues aux préoccupations différentes de Paul et de Luc. Malheureusement, l’auteur accepte les idées de certains théologiens critiques, qui attribuent à un secrétaire ou à des successeurs de Paul Ephésiens, Colossiens, Timothée et Tite, et qui datent Luc après l’an 80. D’après l’auteur, Luc ne serait donc pas un compagnon de Paul et les passages en « nous » dans les Actes, seraient des citations d’un témoin inconnu. Cela fait surgir des problèmes qui n’existeraient pas si l’on admettait que Luc était le compagnon de Paul et qu’il a achevé son œuvre avant la mort de ce dernier et, que la lettre aux Galates a été écrite avant le concile de Jérusalem (Actes 15). A noter que l’auteur utilise un vocabulaire théologique qui n’est pas toujours facile à comprendre.